mercredi, août 13, 2008

Réactions

Gévrise Émane : « Ça fait mal à la face… »
« Je n’avais de pression particulière et je pense que j’ai fait ce qu’il fallait sur cette Espagnole qui a une réputation et qui était une adversaire difficile. J’ai attaqué au moins dix fois et elle n’a fait que deux attaques, mais c’est moi qui suis sanctionnée à deux secondes de la fin du combat. C’est vraiment dur. Peut-être que j’aurais dû accélérer en fin de combat pour lui mettre un coup de pression. Peut-être que je me suis trop focalisée sur son bras gauche et que j’ai manqué de fraîcheur, de lucidité pour faire ça. Je ne sais pas. Mais franchement avoir dominé ces trois dernières années et perdre au premier tour des Jeux, ça fait mal à la face… »


Matthieu Dafreville : « Je croyais être bien »

« Toute la matinée, je me suis battu. Cela a été vraiment dur et j’étais très fatigué au moment de la coupure. Je ne crois pas que je sois tombé dans le piège de me voir déjà en finale. Je savais que je devais prendre les combats un par un et j’avais été briffé sur cet Algérien. Mais j’ai été surpris par son agressivité et je n’ai pas réussi à m’imposer. Je croyais vraiment être bien dedans, finalement ce n’était peut-être pas le cas… En plus c’est un gaucher et cela ne me réussit pas vraiment. D’ailleurs, l’Egyptien pour la place de trois s’est mis en gaucher alors que c’est un droitier. Je croyais être bien contre lui avec la main au-dessus, mais il a attaqué facilement. Repartir sans médaille… c’est vraiment dur ».


Masae Ueno : « je me sens soulagé »


« Je ne cherchais rien de particulier, je ne voulais pas gagner par ippon, j’étais juste concentré sur chaque combat. J’ai été sans doute plus heureuse de ma victoire en 2004. Pour l’instant, j’ai surtout un sentiment de soulagement, de bien-être, parce que j’ai été capable de faire ce qu’il fallait. Je ne sais pas si je continuerais l’année prochaine… J’ai maintenant 30 ans et je ne passerai pas toute ma vie sur un tapis. Mais si j’y suis encore, ce sera pour faire de mon mieux. »

Irakli Tsirekidze : « pour mon pays »
« Je dédie cette médaille, à mon pays, à mon peuple qui souffre en ce moment. C’est une grande fierté de pouvoir amener cette médaille d’or, la deuxième pour la Géorgie aujourd’hui [la Géorgie a aussi gagné une médaille d’or en lutte]. »


Amar Benikhlef : « une victoire physique et mentale »

« Matthieu est un combattant courageux qui aurait mérité aussi une médaille, mais voilà, c’est le sport. On se connaît bien à cause des stages que nous avons fait ensemble. Ma victoire sur lui a surtout été physique et mentale. En finale, c’était un combat difficile, je crois que j’avais marqué koka, mais les arbitres ne m’ont rien donné. On va essayer de faire mieux les prochaines fois. Je suis très heureux d’amener cette première médaille algérienne chez les hommes, je pense qu’elle va débloquer beaucoup de choses chez nous. »