vendredi, août 15, 2008
15 août 2008, dernier jour !
+100 kg : Battu d’un shido au golden score par l’Ouzbek Tangriev, Teddy Riner emporte la médaille de bronze devant le Géorgien Gujejuani / le Japonais Satoshi Ishii devient champion olympique devant Tangriev
+78 kg : Anne-Sophie Mondière est battue par la Japonaise Tsukada est en finale de repêchages par la Mongole Dorjgotov / La Chinoise Tong devient championne olympique en battant la Japonaise Tsukada à 8 secondes de la fin du combat
+78 kg : Tsukada, c’est trop fort
Solide l’Ouzbek Shekerova, vice-championne d’Asie, mais pas assez pour empêcher Anne-Sophie de la jeter sur le dos en contre pour ippon. C’est bien parti. Le vrai moment décisif est pour tout de suite: la Japonaise Tsukada est là, favorite, avec son judo à la fois « bloc » et technique. On va savoir. Deux minutes durant, la Française tient la Japonaise à bout de bras et sur une belle attaque en seoi-nage, lui marque même koka ! Mais la pression devient étouffante. Tsukada finit par parvenir à fixer la tête d’Anne-Sophie de sa main droite et à lancer un lourd harai-goshi pour ippon. Encore trop juste, Anne-Sophie pour une adversiare de ce calibre, championne olmpique en titre…
+78 kg : Une erreur qui se paye cash
Il faut se remobiliser pour tenir l’objectif d’une médaille. La Mexicaine Zambotti (qui a battu tout de même l’Anglaise Bryant par deux yuko) n’est pas un gros obstacle sur ce chemin. Elle est battue par ippon sur seoi-nage encore. Et c’est la pose. Longue. Trop longue pour Anne-So qui n’aime pas trop les reprises. La Mongole Djorgotov est une cliente, mais dans les prix d’Anne-Sophie, qui doit pouvoir gérer a-priori cette fille puissante qui n’a de référence qu’en Asie (et encore, elle n’a jamais gagné) et une 7e place à Rio en Open. Le combat sera court, mais pas dans le sens attendu. Au bout d’une minute sans action significative, la Mongole monte durement sa main gauche par-dessus l’épaule de Mondière, qui n’a pas le réflexe salvateur de se dégager immédiatement (en repassant le bras à l’intérieur pour repousser, par exemple). Pendant une seconde, elle accepte la posture et place sa main droite au flanc de la Mongole qui la déplace dans son sens, la main à la ceinture. Erreur fugitive… mais erreur définitive et sanctionnée immédiatement par une attaque de hanche en o-tsuri-goshi de la Mongole, qui soulève la Française du sol et la plante irrémédiablement. Les Jeux sont finis pour Anne-Sophie,. Ses premiers (c'était Cicot en 2000, Bisseni en 2004) et ses derniers sans doute. Dommage vraiment pour cette excellente combattante qui n’avait pas lâché grand chose depuis trois ans, trois médailles mondiales et trois titres européens à la suite…
+78 kg : Tong Wen fragile !
Comme prévu, les deux meilleures du monde se retrouvent en finale. La Japonaise Tsukada, championne en titre, vraiment convaincante dans son parcours, la numéro un mondiale, la Chinoise Tong Wen, beaucoup moins à l’aise qu’à l’habitude, malgré son travail de bulldozer au sol. Et c’est la Japonaise qui fait le combat, tenant sa surpuissante rivale à bout de bras, l’agressant à chaque reprise au point de la déstabiliser. Tong Wen cherche son coin du regard et Tsukada marque yuko sur un ko-uchi-gari ! Malgré un shido arbitraire (c’est le cas de le dire), la Japonaise tient le score d’autant mieux qu’elle continue à mettre la pression. La Chinoise cède dans les dernières secondes, au point que Tsukada, sentant la chose possible, change de garde, passant du revers au col, pour une apothéose : marquer ippon à Tong ici devant son public… et la Chinoise à la mort lance son corps dans le trou qui vient de s’ouvrir, un seoi-nage de la dernière chance, déroulant lentement son adversaire sur le dos pour un ippon (généreux). Il restait huit secondes, huit secondes pour battre Tong à Pékin, donner un large leadership à l’équipe féminine, confirmer celui du Japon sur ce tournoi terrible, faire un doublé historique, s’affirmer pour la première fois comme supérieure à la féroce Tong et casser pour la seconde fois la mainmise de la Chine sur cette catégorie aux Jeux… Tsukada paye un peu cher l’euphorie d’un instant.
+100 kg : Et une médaille de plus !
Le Tunisien Chedly, un bon combattant qui gagna le tournoi de Paris 2005, servit à tout le monde de « baromètre Riner ». Yuko au golden score sur un o-soto-gari à une main, de quoi mesurer que le Français n’avait pas la vista des grands jours, ne passait pas à travers ses adversaires. Ce fut pourtant le cas avec Kazakh Ikhsangaliyev, au palmarès international absolument vierge et battu rapidement d’un grand o-soto-gari. On supputait de l’état de forme du vieux briscard ouzbek Tangriev, plusieurs fois médaillé mondial, qui sortait d’un golden score contre le lourd Polonais Wojnarowicz. C’était bon pour Riner. Mais dans leur combat déjà décisif en quart, le jeune Français se montrait à nouveau timide, se cantonnant dans un premier temps sur une saisie au revers de la main droite en miroir de Tangriev qui saisissait de la main gauche. Prudence et tactique, pour éviter le très fort sode du lutteur… mais il aurait fallu au moins lancer de temps en temps, pour briser la posture adverse, ce que faisait l’expérimenté Ouzbek assez régulièrement à grands coups de hanche. Un faux rythme s’installait, arrangeant bien Tangriev qui n’aurait sûrement pas pu tenir une véritable pression physique du jeune Français. Golden score… Teddy Riner persistant à ne pas presser en prenant haut, à ne pas mettre de rythme, ni à tenter d’aller chercher la manche en passant par une saisie double au revers, ni même à attaquer le premier. Pression des Jeux, quoi qu’il en dise. Au golden score, Abdullo Tangriev, encore frais, comprend qu’il a sa chance et redouble ses attaques de hanche avec un appui sur le bras pour jeter Teddy au sol. Trois fois de suite, l’arbitre ne réagit pas. Une quatrième fois… Cette fois le shido devient inévitable. Le jeune champion du monde français n’allait pas être champion olympique cette année.
Comme souvent, la défaite relâchait la pression et on retrouvait assez vite le Teddy des bonne heures. Encore moyen sur l’Allemand Toelzer, qu’il se contentait de sortir d’un yuko sur sumi-gaeshi (une nouvelle arme dans son arsenal), il était parfait sur le Brésilien, que beaucoup voyait en empêcheur de tourner en rond : ippon sur harai-makikomi en une minute ! On le sentait bien lancé et son jeune rival européen, le Géorgien Gujejuani, n’y pourrait rien en place de trois. Il tombait pour yuko sur une longue technique de jambe et se voyait fixer au sol pour le compte sur un hon-gesa-gatame de club. Comme le dit lui-même le benjamin de l’équipe de France, 19 ans, finalement « pour un junior, je ne m’en tire pas si mal ». On peut le dire.
+100 kg : L’avènement d’Ishii
Pour Tangriev, c’était la consécration d’une première finale olympique, après sa victoire sur le Cubain Breyson, inattendu demi-finaliste après sa victoire sur un Schlitter (BRA) en petite forme. Mais dans l’autre tableau, la petite meule Ishii, bien en rythme et concentré sur les mains, avançait sans faiblesse. Tai-otoshi et uchi-mata pour ippon sur l’Italien Bianchessi, o-uchi-gari pour ippon sur l’Egyptien El Shehaby, osae-komi sur le Russe Tmenov et osae-komi encore dans les dernières secondes sur le Georgien Gujejuani, après avoir marqué sur o-uchi-gari. Le Jeune Ishii ne commettrait pas en finale l’erreur de Riner et se contentait d’accumuler les attaques prudentes pour faire pénaliser deux fois son adversaire. À 21 ans, le champion du monde juniors 2004 emporte son premier titre international, pour sa première sélection. Il n’est pas douteux qu’on devrait le revoir. Et son chemin, une prochaine fois, devrait bien croiser celui de Teddy Riner. À suivre ?
Le Japon encore devant
Avec ces deux dernière médailles, le Japon, deux médailles masculines et cinq médailles féminines, (trois finales, deux médailles d’or), termine première nation. Discuté, humilié parfois, tourmenté souvent, mais premier.
Les trois médailles d’or féminines chinoises leur garantissent la deuxième place au classement des nations et une première place chez les féminines devant le Japon – qui perd gros avec « l’erreur » de Tsukada.
Cuba étonne en affirmant la continuité dans le changement chez les féminines, malgré le départ de Laborde, avec quatre belles médailles, trois finales. Ne lui manque que l’or. Deux médailles chez les garçons ajoutent à cette superbe réussite un parfait de triomphe.
En Europe, les cinq médailles des Pays-Bas, malgré l’échec de Huizinga, impressionnent. Mais comme aux Français, il leur manque l’or.
Quatre médailles, pas d’or, la France a un bilan mitigé, décevant au regard du potentiel de l’équipe féminine, qu’il faudra approfondir. Dixième au classement des nations, elle flotte toujours au nombre de médailles, à égalité avec la Chine (trois or, une bronze uniquement chez les féminines) et l’excellente Corée (une or, deux argent, une bronze – trois finales masculines…) derrière le Japon (sept médailles, quatre or, une argent, deux bronze), Cuba et les Pays-Bas.
+78 kg : Anne-Sophie Mondière est battue par la Japonaise Tsukada est en finale de repêchages par la Mongole Dorjgotov / La Chinoise Tong devient championne olympique en battant la Japonaise Tsukada à 8 secondes de la fin du combat
+78 kg : Tsukada, c’est trop fort
Solide l’Ouzbek Shekerova, vice-championne d’Asie, mais pas assez pour empêcher Anne-Sophie de la jeter sur le dos en contre pour ippon. C’est bien parti. Le vrai moment décisif est pour tout de suite: la Japonaise Tsukada est là, favorite, avec son judo à la fois « bloc » et technique. On va savoir. Deux minutes durant, la Française tient la Japonaise à bout de bras et sur une belle attaque en seoi-nage, lui marque même koka ! Mais la pression devient étouffante. Tsukada finit par parvenir à fixer la tête d’Anne-Sophie de sa main droite et à lancer un lourd harai-goshi pour ippon. Encore trop juste, Anne-Sophie pour une adversiare de ce calibre, championne olmpique en titre…
+78 kg : Une erreur qui se paye cash
Il faut se remobiliser pour tenir l’objectif d’une médaille. La Mexicaine Zambotti (qui a battu tout de même l’Anglaise Bryant par deux yuko) n’est pas un gros obstacle sur ce chemin. Elle est battue par ippon sur seoi-nage encore. Et c’est la pose. Longue. Trop longue pour Anne-So qui n’aime pas trop les reprises. La Mongole Djorgotov est une cliente, mais dans les prix d’Anne-Sophie, qui doit pouvoir gérer a-priori cette fille puissante qui n’a de référence qu’en Asie (et encore, elle n’a jamais gagné) et une 7e place à Rio en Open. Le combat sera court, mais pas dans le sens attendu. Au bout d’une minute sans action significative, la Mongole monte durement sa main gauche par-dessus l’épaule de Mondière, qui n’a pas le réflexe salvateur de se dégager immédiatement (en repassant le bras à l’intérieur pour repousser, par exemple). Pendant une seconde, elle accepte la posture et place sa main droite au flanc de la Mongole qui la déplace dans son sens, la main à la ceinture. Erreur fugitive… mais erreur définitive et sanctionnée immédiatement par une attaque de hanche en o-tsuri-goshi de la Mongole, qui soulève la Française du sol et la plante irrémédiablement. Les Jeux sont finis pour Anne-Sophie,. Ses premiers (c'était Cicot en 2000, Bisseni en 2004) et ses derniers sans doute. Dommage vraiment pour cette excellente combattante qui n’avait pas lâché grand chose depuis trois ans, trois médailles mondiales et trois titres européens à la suite…
+78 kg : Tong Wen fragile !
Comme prévu, les deux meilleures du monde se retrouvent en finale. La Japonaise Tsukada, championne en titre, vraiment convaincante dans son parcours, la numéro un mondiale, la Chinoise Tong Wen, beaucoup moins à l’aise qu’à l’habitude, malgré son travail de bulldozer au sol. Et c’est la Japonaise qui fait le combat, tenant sa surpuissante rivale à bout de bras, l’agressant à chaque reprise au point de la déstabiliser. Tong Wen cherche son coin du regard et Tsukada marque yuko sur un ko-uchi-gari ! Malgré un shido arbitraire (c’est le cas de le dire), la Japonaise tient le score d’autant mieux qu’elle continue à mettre la pression. La Chinoise cède dans les dernières secondes, au point que Tsukada, sentant la chose possible, change de garde, passant du revers au col, pour une apothéose : marquer ippon à Tong ici devant son public… et la Chinoise à la mort lance son corps dans le trou qui vient de s’ouvrir, un seoi-nage de la dernière chance, déroulant lentement son adversaire sur le dos pour un ippon (généreux). Il restait huit secondes, huit secondes pour battre Tong à Pékin, donner un large leadership à l’équipe féminine, confirmer celui du Japon sur ce tournoi terrible, faire un doublé historique, s’affirmer pour la première fois comme supérieure à la féroce Tong et casser pour la seconde fois la mainmise de la Chine sur cette catégorie aux Jeux… Tsukada paye un peu cher l’euphorie d’un instant.
+100 kg : Et une médaille de plus !
Le Tunisien Chedly, un bon combattant qui gagna le tournoi de Paris 2005, servit à tout le monde de « baromètre Riner ». Yuko au golden score sur un o-soto-gari à une main, de quoi mesurer que le Français n’avait pas la vista des grands jours, ne passait pas à travers ses adversaires. Ce fut pourtant le cas avec Kazakh Ikhsangaliyev, au palmarès international absolument vierge et battu rapidement d’un grand o-soto-gari. On supputait de l’état de forme du vieux briscard ouzbek Tangriev, plusieurs fois médaillé mondial, qui sortait d’un golden score contre le lourd Polonais Wojnarowicz. C’était bon pour Riner. Mais dans leur combat déjà décisif en quart, le jeune Français se montrait à nouveau timide, se cantonnant dans un premier temps sur une saisie au revers de la main droite en miroir de Tangriev qui saisissait de la main gauche. Prudence et tactique, pour éviter le très fort sode du lutteur… mais il aurait fallu au moins lancer de temps en temps, pour briser la posture adverse, ce que faisait l’expérimenté Ouzbek assez régulièrement à grands coups de hanche. Un faux rythme s’installait, arrangeant bien Tangriev qui n’aurait sûrement pas pu tenir une véritable pression physique du jeune Français. Golden score… Teddy Riner persistant à ne pas presser en prenant haut, à ne pas mettre de rythme, ni à tenter d’aller chercher la manche en passant par une saisie double au revers, ni même à attaquer le premier. Pression des Jeux, quoi qu’il en dise. Au golden score, Abdullo Tangriev, encore frais, comprend qu’il a sa chance et redouble ses attaques de hanche avec un appui sur le bras pour jeter Teddy au sol. Trois fois de suite, l’arbitre ne réagit pas. Une quatrième fois… Cette fois le shido devient inévitable. Le jeune champion du monde français n’allait pas être champion olympique cette année.
Comme souvent, la défaite relâchait la pression et on retrouvait assez vite le Teddy des bonne heures. Encore moyen sur l’Allemand Toelzer, qu’il se contentait de sortir d’un yuko sur sumi-gaeshi (une nouvelle arme dans son arsenal), il était parfait sur le Brésilien, que beaucoup voyait en empêcheur de tourner en rond : ippon sur harai-makikomi en une minute ! On le sentait bien lancé et son jeune rival européen, le Géorgien Gujejuani, n’y pourrait rien en place de trois. Il tombait pour yuko sur une longue technique de jambe et se voyait fixer au sol pour le compte sur un hon-gesa-gatame de club. Comme le dit lui-même le benjamin de l’équipe de France, 19 ans, finalement « pour un junior, je ne m’en tire pas si mal ». On peut le dire.
+100 kg : L’avènement d’Ishii
Pour Tangriev, c’était la consécration d’une première finale olympique, après sa victoire sur le Cubain Breyson, inattendu demi-finaliste après sa victoire sur un Schlitter (BRA) en petite forme. Mais dans l’autre tableau, la petite meule Ishii, bien en rythme et concentré sur les mains, avançait sans faiblesse. Tai-otoshi et uchi-mata pour ippon sur l’Italien Bianchessi, o-uchi-gari pour ippon sur l’Egyptien El Shehaby, osae-komi sur le Russe Tmenov et osae-komi encore dans les dernières secondes sur le Georgien Gujejuani, après avoir marqué sur o-uchi-gari. Le Jeune Ishii ne commettrait pas en finale l’erreur de Riner et se contentait d’accumuler les attaques prudentes pour faire pénaliser deux fois son adversaire. À 21 ans, le champion du monde juniors 2004 emporte son premier titre international, pour sa première sélection. Il n’est pas douteux qu’on devrait le revoir. Et son chemin, une prochaine fois, devrait bien croiser celui de Teddy Riner. À suivre ?
Le Japon encore devant
Avec ces deux dernière médailles, le Japon, deux médailles masculines et cinq médailles féminines, (trois finales, deux médailles d’or), termine première nation. Discuté, humilié parfois, tourmenté souvent, mais premier.
Les trois médailles d’or féminines chinoises leur garantissent la deuxième place au classement des nations et une première place chez les féminines devant le Japon – qui perd gros avec « l’erreur » de Tsukada.
Cuba étonne en affirmant la continuité dans le changement chez les féminines, malgré le départ de Laborde, avec quatre belles médailles, trois finales. Ne lui manque que l’or. Deux médailles chez les garçons ajoutent à cette superbe réussite un parfait de triomphe.
En Europe, les cinq médailles des Pays-Bas, malgré l’échec de Huizinga, impressionnent. Mais comme aux Français, il leur manque l’or.
Quatre médailles, pas d’or, la France a un bilan mitigé, décevant au regard du potentiel de l’équipe féminine, qu’il faudra approfondir. Dixième au classement des nations, elle flotte toujours au nombre de médailles, à égalité avec la Chine (trois or, une bronze uniquement chez les féminines) et l’excellente Corée (une or, deux argent, une bronze – trois finales masculines…) derrière le Japon (sept médailles, quatre or, une argent, deux bronze), Cuba et les Pays-Bas.
Images du jour...




























Réactions
Anne-Sophie Mondière : « Je paye cash »
« Je suis déçue, découragée. C’était plutôt bien en début de journée, mais je me suis fait mal au genou contre la Japonaise. J’ai même cru que je m’étais fait un ligament. Et surtout, j’ai mal géré la coupure. J’ai toujours du mal avec ça. J’ai essayé de dormir, mais ce n’était pas ça. Au retour, je fais une erreur et je paye cash. Franchement aujourd’hui je ne sais plus trop. À la fin de la préparation, je n’avais plus envie de revenir à l’entraînement. Là j’en ai marre. C’est beaucoup d’entraînement pour pas grand chose. »
Teddy Riner : « Pour un junior, je ne m’en tire pas si mal »
« J’étais impatient que cela commence. Sans pression, mais sans doute avec un peu le trac de mal faire. Il y a deux journées pour moi, la première ce matin un peu difficile, la seconde très relâchée cette après-midi. Ça me fait mal de perdre sur une pénalité comme ça. Tangriev a bien joué le coup et les arbitres sont tombés dans le panneau. Mais j’ai beaucoup appris de cette défaite : je n’ai pas envie d’être un combattant rusé, d’avoir « du vice ». La prochaine fois, je ferai en sorte de le battre par ippon et de ne pas attendre quelque chose des arbitres. D’ailleurs j’ai remarqué que les arbitres avaient une grande influence sur le tournoi olympique.
À la pose, je me suis remis dedans – je cherchais une douche froide, mais j’ai pas trouvé – et tout c’est bien passé. Je ne gagne pas la médaille d’or, j’ai échoué. Un maintenant je suis en vacances ! Ça va être le paradis. D’ailleurs, il faut que je demande aux anciens combien de mois je vais avoir ! Je suis bien sûr déçu, mais je me dis que, avec le bronze, pour un junior, je ne m’en tire pas si mal. Maintenant, il reste à se remettre au travail pour essayer d’aller chercher un autre métal. »
Satoshii Ishii : « Je rentre vivant au Japon »
« Pour moi, le judo c’est la vie et la mort qui se joue. Vaincre c’est tuer, perdre, c’est mourir. Alors quand vous me demandez ce que je ressens maintenant, c’est que je rentre au Japon vivant. Vu ma petite taille, il a fallu que je sois agressif pour marquer des points et faire tomber. Les pénalités, je ne les ai pas cherchées, elles sont venues à cause de cette attitude. J’ai beaucoup de respect pour Teddy Riner et j’aurais aimé le rencontrer. J’espère avoir bientôt l’occasion de le faire en compétition. Maintenant, je veux continuer à travailler. Je suis admiratif du style de Monsieur Jeon Ki-Young [ancien grand champion, coach de l’équipe de Corée] et je souhaite développer mon judo à ce niveau. »
Maki Tsukada « je ne peux penser à rien d’autre »
« Je suis juste complètement obsédé par cette défaite. Je ne peux penser à rine d’autre. Mon judo et mon entraînement n’ont pas été assez forts pour la battre. C’est comme ça. »
« Je suis déçue, découragée. C’était plutôt bien en début de journée, mais je me suis fait mal au genou contre la Japonaise. J’ai même cru que je m’étais fait un ligament. Et surtout, j’ai mal géré la coupure. J’ai toujours du mal avec ça. J’ai essayé de dormir, mais ce n’était pas ça. Au retour, je fais une erreur et je paye cash. Franchement aujourd’hui je ne sais plus trop. À la fin de la préparation, je n’avais plus envie de revenir à l’entraînement. Là j’en ai marre. C’est beaucoup d’entraînement pour pas grand chose. »
Teddy Riner : « Pour un junior, je ne m’en tire pas si mal »
« J’étais impatient que cela commence. Sans pression, mais sans doute avec un peu le trac de mal faire. Il y a deux journées pour moi, la première ce matin un peu difficile, la seconde très relâchée cette après-midi. Ça me fait mal de perdre sur une pénalité comme ça. Tangriev a bien joué le coup et les arbitres sont tombés dans le panneau. Mais j’ai beaucoup appris de cette défaite : je n’ai pas envie d’être un combattant rusé, d’avoir « du vice ». La prochaine fois, je ferai en sorte de le battre par ippon et de ne pas attendre quelque chose des arbitres. D’ailleurs j’ai remarqué que les arbitres avaient une grande influence sur le tournoi olympique.
À la pose, je me suis remis dedans – je cherchais une douche froide, mais j’ai pas trouvé – et tout c’est bien passé. Je ne gagne pas la médaille d’or, j’ai échoué. Un maintenant je suis en vacances ! Ça va être le paradis. D’ailleurs, il faut que je demande aux anciens combien de mois je vais avoir ! Je suis bien sûr déçu, mais je me dis que, avec le bronze, pour un junior, je ne m’en tire pas si mal. Maintenant, il reste à se remettre au travail pour essayer d’aller chercher un autre métal. »
Satoshii Ishii : « Je rentre vivant au Japon »
« Pour moi, le judo c’est la vie et la mort qui se joue. Vaincre c’est tuer, perdre, c’est mourir. Alors quand vous me demandez ce que je ressens maintenant, c’est que je rentre au Japon vivant. Vu ma petite taille, il a fallu que je sois agressif pour marquer des points et faire tomber. Les pénalités, je ne les ai pas cherchées, elles sont venues à cause de cette attitude. J’ai beaucoup de respect pour Teddy Riner et j’aurais aimé le rencontrer. J’espère avoir bientôt l’occasion de le faire en compétition. Maintenant, je veux continuer à travailler. Je suis admiratif du style de Monsieur Jeon Ki-Young [ancien grand champion, coach de l’équipe de Corée] et je souhaite développer mon judo à ce niveau. »
Maki Tsukada « je ne peux penser à rien d’autre »
« Je suis juste complètement obsédé par cette défaite. Je ne peux penser à rine d’autre. Mon judo et mon entraînement n’ont pas été assez forts pour la battre. C’est comme ça. »
jeudi, août 14, 2008
14 août 2008
-100 kg : Frédéric Demontfaucon est battu au premier tour par l’Israélien Zeevi / le Mongol Naidan Tushvinbayar emporte l’or devant le Kazakh Zhitkeyev
-78 kg : Stéphanie Possamai emporte le bonze en battant l’Espagnole San Miguel / La Chinoise Yang Xiuli est championne olympique en battant sur décision la Cubaine Castillo
-100 kg : Pas de miracle…
Avouons-le, on ne donnait guère de chance à Frédéric Demontfaucon de réussir le pari d’une accession en demi-finale : « L’ancien » Ariel Zeevi en ouverture, redoutable combattant israélien si souvent médaillé, et éventuellement le vainqueur d’un duel entre le jeune Néerlandais champion d’Europe Henke Grol et le champion du monde brésilien Correa - un duel qui fut plutôt une « boucherie », le Néerlandais joua avec le Brésilien pour deux waza-ari sur sukui-nage.
Il n’y eut ni miracle, ni même de suspense. Les deux combattants d’expérience se livrèrent un combat feutré où la première erreur fut sanctionnée et irrécupérable. Et c’est Frédéric Demontfaucon qui la commit : sur un petit balayage, l’Israélien esquiva en tsubame-gaeshi et accompagna tranquillement le déséquilibre pour pousser Demontfaucon sur le dos. Sans grande conviction, sachant déjà manifestement que le rideau était tiré, Frédéric essaya d’emballer le combat dans les trente dernières secondes qui restaient, mais c’était déjà fini.
-100 kg : Une catégorie sur le toit !
On n’y comprend plus grand chose dans ces Jeux olympiques de Pékin où les masculins Japonais, malgré la médaille d’or de Uchishiba, sont inexistants et où l’inattendu est un peu la règle. On attendait Suzuki, il est expulsé d’entrée d’un morote-gari par le Mongol Tuvshinbayar, 2e du tournoi de Paris 2008, sur un morote-gari qui le laissa presque sans réaction. En repêchages, il était jeté en uki-waza par l’Allemand Behrla avec la même facilité. Presque impensable quand on se rappelle son aura et sa supériorité il y a seulement trois ans ! Et c’est le Mongol, un « rase-motte » qui passe son temps dans les jambes, mais qui a aussi l’intelligence des décalages en corps à corps, qui sortait le Coréen Jang, un vétéran toujours aussi volontaire, et en demi l’Azéri Miraliyev. Dans l’autre tableau, le Néerlandais Henke Grol était manifestement l’homme du jour… jusqu’à ce qu’il fasse l’erreur d’aller au corps à corps en morote-gari sur le redoutable lutteur kazakh Zhitkeyev, qui le contrait en hikkikomi-gaeshi. Il allait ensuite facilement emporter la médaille de bronze avec la mine déçue d’un vainqueur potentiel frustré. À 21 ans, il a le temps de revenir et on entendra encore longtemps parlé de cet impressionnant combattant. Dans cette finale inédite, le Mongol se montrait plus actif et plus fin (si j’ose dire), soûlant son adversaire de kata-guruma sur la tête et de brusques accélérations. Après quatre médailles olympiques en 1980, 1996 et 2004, un champion olympique mongol en 2008. Encore du nouveau.
LE MONGOL TUSHVINBAYAR PROJETTE SUZUKI
-78 kg : du pire… au bronze !
Plantée. De tous les scénarii concernant l’état dans lequel Stéphanie Possamai allait aborder ses premiers Jeux olympiques, c’est malheureusement celui du stress extrême, l’empêchant de se libérer pour attaquer, qui sembla manifestement prévaloir en début de journée. Poussive sur une Argentine au premier tour, elle se sortit une première fois du piège contre la Tunisienne Miled, qui avait collecté contre elle le bénéfice de deux pénalités et de deux attaques valant koka, en finissant par un sumi-gaeshi rageur. Mais dans cette configuration, cela ne pouvait pas passer contre la Cubaine Castillo, remplaçant la grande absente Laborde (passée à l’Ouest) avec beaucoup de conviction. Toujours aussi peu inspirée tactiquement, et sans hargne, la Française laissait la jeune Cubaine se hisser vers les demi-finales à coups de sukui-nage et de harai-makikomi. Deux pénalités et deux yuko pour le compte…
Un retour possible en repêchages ? Difficile d’y croire… mais l’adversaire était accessible, même pour une Possamai petit bras : la Kazakhe Abikeya, solide, mais sans beaucoup de technique et d’intelligence de combat, mena une partie de l’affrontement, mais finit par abdiquer sur une clé de bras. Cela suffisait pour être en finale de repêchages à la coupure. Le repos allait-il être profitable ? Il valait mieux, car le petit championnat d’Europe qui s’annonçait, contre l’Allemande Wollert (championne d’Europe en titre justement) et, éventuellement, pour la place de trois contre l’Espagnole San Miguel qui avait battu l’Italienne Morico elle-même victorieuse de la Japonaise Nakazawa d’un shido, ne tolérerait aucune faiblesse. Avait-elle repris le dessus ? Ils furent nombreux à son chevet pendant cette coupure, à lui administrer la thérapie adaptée avec un unique message : « secoue-toi, tu es aux Jeux ! ». Les premiers instants du combat contre l’Allemande rassurèrent entièrement sur l’effet positive de la méthode : au bout de 15 secondes, la Française attaquait en kata-guruma, marquait waza-ari et enchaînait parfaitement au sol. Elle était enfin lancée. La place de trois fut belle. Attaquant et pressant, elle prit rapidement l’ascendant sur l’Espagnole, mais était surprise dans la dernière minute sur un seoi-nage qui valait yuko ! Le cauchemar de la 5e place frappait-il à nouveau ? L’Espagnole pourra s’en vouloir d’avoir attaqué d’un peu trop loin, et sur une combattante qui la connaît si bien, sur son mouvement favori, ko-uchi-gari. Elle fut immédiatement contrée en ko-uchi-gaeshi par Stéphanie pour waza-ari. À 26 secondes de la fin, le combat était plié et la France récoltait avec « Poposs » sa 3e médaille olympique… en attendant demain ?
STÉPHANIE DOMINE L'ALLEMANDE WOLLERT
MÉDAILLE DE BRONZE !
-78 kg : le soldat Yang
En finale, on retrouvait la Chinoise Yang Xiuli, très impressionnante toute la journée avec notamment son seoi-nage tout droit debout. Mais l’étonnante Cubaine qui lui faisait face, prenait la chose à son compte et la Chinoise à la gorge. Yelennis Castillo, montée de la catégorie inférieure quelques mois auparavant (elle a gagné en février le tournoi d’Allemagne en -70 kg) et sans référence particulière dans cette catégorie (à part une victoire au tournoi B italien de Tre Torri…) ne faisait pas de syndrome chinois. Elle enclenchait la machine et tenait tête physiquement au soldat Yang dans une finale qui dura dix minutes. La Chinoise n’attaqua pas et ne fut pas sanctionnée. Par deux fois, la Cubaine marqua un koka qui lui fut refusé, le second par les juges de table, et de façon très contestable. Elle perdit enfin une décision partagée où seule Cathy Mouette sur la chaise eut le courage de lever son drapeau pour elle. Nos félicitations pour cette marque de rigueur et d’éthique dans un domaine (l’arbitrage du judo) de plus en plus flou…
YANG ATTAQUE CASTILLO EN FINALE
-78 kg : Stéphanie Possamai emporte le bonze en battant l’Espagnole San Miguel / La Chinoise Yang Xiuli est championne olympique en battant sur décision la Cubaine Castillo
-100 kg : Pas de miracle…
Avouons-le, on ne donnait guère de chance à Frédéric Demontfaucon de réussir le pari d’une accession en demi-finale : « L’ancien » Ariel Zeevi en ouverture, redoutable combattant israélien si souvent médaillé, et éventuellement le vainqueur d’un duel entre le jeune Néerlandais champion d’Europe Henke Grol et le champion du monde brésilien Correa - un duel qui fut plutôt une « boucherie », le Néerlandais joua avec le Brésilien pour deux waza-ari sur sukui-nage.
Il n’y eut ni miracle, ni même de suspense. Les deux combattants d’expérience se livrèrent un combat feutré où la première erreur fut sanctionnée et irrécupérable. Et c’est Frédéric Demontfaucon qui la commit : sur un petit balayage, l’Israélien esquiva en tsubame-gaeshi et accompagna tranquillement le déséquilibre pour pousser Demontfaucon sur le dos. Sans grande conviction, sachant déjà manifestement que le rideau était tiré, Frédéric essaya d’emballer le combat dans les trente dernières secondes qui restaient, mais c’était déjà fini.

-100 kg : Une catégorie sur le toit !
On n’y comprend plus grand chose dans ces Jeux olympiques de Pékin où les masculins Japonais, malgré la médaille d’or de Uchishiba, sont inexistants et où l’inattendu est un peu la règle. On attendait Suzuki, il est expulsé d’entrée d’un morote-gari par le Mongol Tuvshinbayar, 2e du tournoi de Paris 2008, sur un morote-gari qui le laissa presque sans réaction. En repêchages, il était jeté en uki-waza par l’Allemand Behrla avec la même facilité. Presque impensable quand on se rappelle son aura et sa supériorité il y a seulement trois ans ! Et c’est le Mongol, un « rase-motte » qui passe son temps dans les jambes, mais qui a aussi l’intelligence des décalages en corps à corps, qui sortait le Coréen Jang, un vétéran toujours aussi volontaire, et en demi l’Azéri Miraliyev. Dans l’autre tableau, le Néerlandais Henke Grol était manifestement l’homme du jour… jusqu’à ce qu’il fasse l’erreur d’aller au corps à corps en morote-gari sur le redoutable lutteur kazakh Zhitkeyev, qui le contrait en hikkikomi-gaeshi. Il allait ensuite facilement emporter la médaille de bronze avec la mine déçue d’un vainqueur potentiel frustré. À 21 ans, il a le temps de revenir et on entendra encore longtemps parlé de cet impressionnant combattant. Dans cette finale inédite, le Mongol se montrait plus actif et plus fin (si j’ose dire), soûlant son adversaire de kata-guruma sur la tête et de brusques accélérations. Après quatre médailles olympiques en 1980, 1996 et 2004, un champion olympique mongol en 2008. Encore du nouveau.


-78 kg : du pire… au bronze !
Plantée. De tous les scénarii concernant l’état dans lequel Stéphanie Possamai allait aborder ses premiers Jeux olympiques, c’est malheureusement celui du stress extrême, l’empêchant de se libérer pour attaquer, qui sembla manifestement prévaloir en début de journée. Poussive sur une Argentine au premier tour, elle se sortit une première fois du piège contre la Tunisienne Miled, qui avait collecté contre elle le bénéfice de deux pénalités et de deux attaques valant koka, en finissant par un sumi-gaeshi rageur. Mais dans cette configuration, cela ne pouvait pas passer contre la Cubaine Castillo, remplaçant la grande absente Laborde (passée à l’Ouest) avec beaucoup de conviction. Toujours aussi peu inspirée tactiquement, et sans hargne, la Française laissait la jeune Cubaine se hisser vers les demi-finales à coups de sukui-nage et de harai-makikomi. Deux pénalités et deux yuko pour le compte…
Un retour possible en repêchages ? Difficile d’y croire… mais l’adversaire était accessible, même pour une Possamai petit bras : la Kazakhe Abikeya, solide, mais sans beaucoup de technique et d’intelligence de combat, mena une partie de l’affrontement, mais finit par abdiquer sur une clé de bras. Cela suffisait pour être en finale de repêchages à la coupure. Le repos allait-il être profitable ? Il valait mieux, car le petit championnat d’Europe qui s’annonçait, contre l’Allemande Wollert (championne d’Europe en titre justement) et, éventuellement, pour la place de trois contre l’Espagnole San Miguel qui avait battu l’Italienne Morico elle-même victorieuse de la Japonaise Nakazawa d’un shido, ne tolérerait aucune faiblesse. Avait-elle repris le dessus ? Ils furent nombreux à son chevet pendant cette coupure, à lui administrer la thérapie adaptée avec un unique message : « secoue-toi, tu es aux Jeux ! ». Les premiers instants du combat contre l’Allemande rassurèrent entièrement sur l’effet positive de la méthode : au bout de 15 secondes, la Française attaquait en kata-guruma, marquait waza-ari et enchaînait parfaitement au sol. Elle était enfin lancée. La place de trois fut belle. Attaquant et pressant, elle prit rapidement l’ascendant sur l’Espagnole, mais était surprise dans la dernière minute sur un seoi-nage qui valait yuko ! Le cauchemar de la 5e place frappait-il à nouveau ? L’Espagnole pourra s’en vouloir d’avoir attaqué d’un peu trop loin, et sur une combattante qui la connaît si bien, sur son mouvement favori, ko-uchi-gari. Elle fut immédiatement contrée en ko-uchi-gaeshi par Stéphanie pour waza-ari. À 26 secondes de la fin, le combat était plié et la France récoltait avec « Poposs » sa 3e médaille olympique… en attendant demain ?


-78 kg : le soldat Yang
En finale, on retrouvait la Chinoise Yang Xiuli, très impressionnante toute la journée avec notamment son seoi-nage tout droit debout. Mais l’étonnante Cubaine qui lui faisait face, prenait la chose à son compte et la Chinoise à la gorge. Yelennis Castillo, montée de la catégorie inférieure quelques mois auparavant (elle a gagné en février le tournoi d’Allemagne en -70 kg) et sans référence particulière dans cette catégorie (à part une victoire au tournoi B italien de Tre Torri…) ne faisait pas de syndrome chinois. Elle enclenchait la machine et tenait tête physiquement au soldat Yang dans une finale qui dura dix minutes. La Chinoise n’attaqua pas et ne fut pas sanctionnée. Par deux fois, la Cubaine marqua un koka qui lui fut refusé, le second par les juges de table, et de façon très contestable. Elle perdit enfin une décision partagée où seule Cathy Mouette sur la chaise eut le courage de lever son drapeau pour elle. Nos félicitations pour cette marque de rigueur et d’éthique dans un domaine (l’arbitrage du judo) de plus en plus flou…

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