dimanche, mai 28, 2006

pour finir (encore) par des sourires…







Anne-So... Le bonheur de l'or, qu'elle aura pu partager aujourd'hui avec Gévrise "de Nice" Emane. D'ailleurs, comme le judo est une grande famille, les protagonistes du jour ne se sont pas fait prier pour se retrouver, même quand ils ont été malheureux aujourd'hui : Tamerlan Tmenov est ainsi passé saluer Thierry Loison (Mr vidéo et informatique au sein du team France)... Et Edith Bosch, s'est montrée toute sourire en compagnie d'Eric Buonomo malgré sa défaite contre Gévrise.

Et oui, le rideau tombe déjà sur ces championnats d'Europe. La France termine 1re nation avec 8 médailles dont trois titres, devant la Russie (5, 3 or et la Grande-Bretagne (4, 2 or).

G. Lemaire : "Je n'ai pas assez osé"


"J'étais serein pourtant avant cette compétition, car j'avais le sentiment de m'être bien préparé. Physiquement, j'étais bien, mais je suis beaucoup resté dans le judo de mes adversaires au lieu de faire le mien. Comme je ne les connaissais pas, je n'ai peut-être pas assez osé. C'est une lourde déception au regard de tous les sacrifices, notamment familiaux, que j'avais fait pour cette compétition. Je vais faire la coupe du monde à Paris. Après je verrai…"

"Continuer à travailler"


On l'avait raté hier, Frédéric Demontfaucon nous livre ses sensations :


"Franchement déçu. Très déçu. Il aurait fallu que j'"agresse" un peu plus Huizinga, qui n'aime pas ça. Mais ce n'est pas tellement mon judo. Ensuite, j'ai eu très peu de temps avant le tour suivant et je n'avais pas récupéré physiquement et mentalement. Pourtant je ne suis pas mal en ce moment. L'année dernière on m'imposait des choses qui ne me convenaient pas. Depuis le tournoi de Paris, je retrouve des sensations, je me retrouve. Je vais continuer à travailler."

Céline Lebrun : "Je ne comprends pas"


« Je ne comprends pas trop. Les arbitres nous ont laissés travailler huit minutes, je ne vois pas pourquoi la pénalité tombe là… De toute façon, j’étais bloquée toute la journée, je le sentais à l’entraînement, mais je croyais que j’allais me lâcher pendant la compétition comme cela m’arrive souvent. Finalement non. J’ai beaucoup travaillé la technique et à l’entraînement, ça passe. Mais pas encore à ce niveau. »

Gévrise réagit (positivement)


On a croisé une nouvelle championne d'Europe en titre en -70 kg, Gévrise Émane. Elle est contente !

"Je ne me suis pas posé de questions, j'ai foncé ! La victoire sur Bosch, c'était très important psycholgiquement et je crois que j'ai passé un cap en la dominant. Je sais qu'il y a encore énormément de travail, mais je vais continuer et il n'y a pas de raison que cela ne marche pas. J'étais émue sur le podium parce que c'était ma première Marseillaise sur un championnat officiel. Beaucoup de membres de ma famille étaient là, je les remercie tous !"

Encore de l'or !

Anne-Sophie a suivi ! On croyait l'affaire faite après ses victoires sur l'Anglaise Bryant et la Russe Donguzashvili, pourtant ce ne fut pas facile contre la Néerlandaise Uilenhoed, en pleine forme comme la plupart des membres de l'équipe néerlandaise. "Amincie" (bien qu'elle reste considérablement plus volumineuse que la Française), la Néerlandaise paraît aussi de plus en plus puissante et stable, ce qui posa problème à Anne-Sophie qui se retrouvait en danger chaque fois qu'elle essayait un seoi-nage. On crut même au naufrage quand l'arbitre central, suivi par ses juges, annonça un waza-ari contre elle après qu'elle se soit assise précipitament après un de ses seoi sous la pression de Carola Uilenhoed. Heureusement pour elle, la comission de contrôle réagit rapidement pour suggérer qu'il soit ôté. Anne-Sophie dut patienter jusqu'au golden score avant de trouver la faille par un changement de direction en seoi-nage avant-arrière. Yuko pour l'histoire et premier titre "poids lourds" pour Anne-Sophie Mondière (après son titre "open" l'année dernière).

Céline, seulement l'argent…






Cette fois, le schéma tactique bien rodée de Céline Lebrun (-78 kg) n'a pas suffit. En face d'elle, la Russe Véra Moskaliuk — une combattante qui explose au meilleur niveau et que Céline avait battu en finale du tournoi de Paris 2005 (et battue aussi cette année par Stéphanie Possamai au tournoi de Russie…) — impressionnait par sa puissance, qu'elle exprimait dès que possible. Tandis que la Française tournait autour en rompant souvent le contact, la Russe cherchait à prendre une garde haute que Céline avait un peu de mal à contrôler. À l'expérience et sur quelques "coups de patte" en contre dont elle a le secret, on crut que Céline Lebrun allait trouver son chemin, une fois encore, vers l'or. Mais Moskialuk, c'était un peu trop costaud… Golden score : les saisies de la Russe sont de plus en plus puissantes, Céline ne parvient plus à rester à égalité dans les attaques. Une fois de trop, elle se jette à genoux pour éviter un "treuillage" russe. L'arbitre en tire les conséquences qui s'imposent : shido et victoire russe dans la catégorie. La première de l'histoire (en marche)…

Elle l'a fait !




Gévrise Émane est championne d'Europe. Déterminée, combative et efficace dans son rythme, elle n'a pas laissé son adversaire allemande exister contre elle. Troublant la posture de la grande gauchère stable à la garde haute Heidi Wollert par de fréquentes attaques dans les jambes et des seoi-nage, elle l'a déstabilisait aussi mentalement. Elle menait rapidement d'un koka, puis d'un yuko pour une attauqe dans les jambes. Puis, à mi-combat, elle se lançait dans un te-guruma improbable au départ, qu'elle transformait par la volonté de vaincre en ippon impeccable. Après deux sélections en équipe de France pour des championats officiels, voici Gévrise Émane avec un palmarès remarquable : vice championne du monde, championne d'Europe ! En attendant mieux.

FINALES

-70 kg :
G. Émane (FRA) / H. Wollert (GER)

-78 kg :
V. Moskaliuk (RUS) / C. Lebrun (FRA)

+78 kg :
A.-S. Mondière (FRA) / C. Huilenhoed (NED)

-100 kg :
R. Gasymov (RUS) / D. Hadfi (HON)

+100 kg :
J. Wojnarovic (POL) / A. Toelzer (GER)

Et de trois !


On ne lui en voudra pas plus qu'à Céline Lebrun : Anne-Sophie Mondière, a "manœuvré" tactiquement la Russe Donguzashvili pour passer en finale. De bonne guerre tant la Russe paraît puissante, et tant elle est lente et passive. Dangereuse par à-coups sur des saisies par dessus le bras à la Russe (forcément…) qu'elle enchaîne avec des harai-makikomi qui décollent ses adversaires, Donguzashvili fit planer l'inquiétude tout au long du combat. D'autant que sa solidité faisait paraître les attaques à genoux d'anne-Sophie un peu trop modestes pour être honnêtes. C'est ainsi qu'après avoit subit une première pénalité pour passivité, la Russe revenait par pénalité sur fausse attaque. Il fallait remettre ça courageusement, ce que fit sans s'inquiéter Anne-Sophie Mondière qui glanaît enfin la précieuse pénalité pour passivité qu'elle cherchait pendant le golden score. Et de trois finales pour les Françaises aujourd'hui, cinq sur le championnat — avec les deux finales finales masculines, cela fait sept ! Une seule en or pour l'instant, mais qui doute qu 'une des finalistes du jour, au moins, ne va pas changer l'argent en or ?

Robin, cinquième











Contre l'immense Géorgien Khanjaliashvili, un jeune combattant, champion d'Europe juniors 2002, on pensait bien que Pierre Robin avait sa chance. Hélas, il n'a pas su la saisir, tombant assez vite sur un kata-guruma enroulé. Dommage, la médaille européenne était accessible.


Dans la catégorie, la surprise venait de l'immense et énorme Polonais Janusz Wojnarowicz, vainqueur en tableau du Géorgien et du Néerlandais Van Der Geest, champion du monde, il palçait un mémorable (en tout cas pour son adversaire ! ) o-soto-gari au Russe Tmenov, la terreur de la catégorie ! De l'inédit chez les lourds…

Céline forever


C'est sûr, ce ne fut pas encore une fois le plus beau des combats du jour, mais Céline Lebrun a manifestement décidé aujourd'hui de contrôler tactiquement les débats. Elle y parvient encore une fois parfaitement, obtenant à mi-chemin un shido contre l'Espagnole San Miguel qui lui suffira pour accéder à la finale. Sa septième !

Gévrise en finale !





C'est un véritable exploit que réalise Gévrise Émane en demi-finale des -70 kg. Elle était opposée en effet à la meilleure combattante du monde l'année dernière, championne d'Europe et championne du monde en titre, la Néerlandaise Edith Bosch. Souvent pénalisée tactiquement face à cette longiligne et agressive adversaire, Gévrise Émane ne commettait cette fois aucune erreur, à l'assaut dans les jambes, solide en haut et suffisamment mobile pour ne jamais paraître attentiste. Shido partout à dix secondes de la fin, la Néerlandaise ne veut pas aller au golden score et lance une dernière attaque très forte en kata-guruma au ras-du-sol… parfaitement contrée par la Française ! Yuko, il reste une poignée de secondes, le tour est joué.

Des nouvelles de Darcel



Certains se demandaient où est passé Darcel Yandzi ? Il est ici, avec l'équipe d'Angleterre ( derrière Winson Gordon en particulier, qui a fait 3e en -90 kg). Il se porte bien et il lit l'Esprit du Judo !

Retour des combattants dans 20 minutes…

13h 30 - Patience… les combats reprennent dans quelques minutes.

DEMI-FINALES

-70 kg :
G. Émane (FRA) / E. Bosch (NED)
H. Wollert (GER) / C. Jacques (BEL)

-78 kg :
V. Moskaliuk (RUS) / L. Morico (ITA)
C. Lebrun (FRA) / E. San Miguel (ESP)

+78 kg :
T. Donguzashvili (RUS) / A.-S. Mondière (FRA)
C. Huilenhoed (NED) / Y. Barysik (BLR)

-100 kg :
R. Gasymov (RUS) / A. Zeevi (ISR)
I. Makarau (BLR) / D. Hadfi (HON)

+100 kg :
T. Tmenov (RUS) / J. Wojnarovic (POL)
M. Padar (EST) / A. Toelzer (GER)

Ghislain, c'est fini

11h 15 - Confirmation de notre prémonition, l'Allemand Peters s'incline devant le Hongrois Hadfi et élimine Ghislain Lemaire. Le champion français ne sera jamais champion d'Europe.

Céline ça passe, Ghislain ça casse

















Il aura fallu dix minutes et trois drapeaux à Céline Lebrun (-78 kg) pour venir à bout de la grande et très expérimentée Claudia Zwiers (NED). rapidement, on comprit qu'aucune des deux combattantes ne chercheraient vraiment à faire tomber, au mieux pour un petit koka de raccroc en bout de mouvement. L'idée fut d'aller au bout avec assez de vivacité pour impressionner favorablement. À ce jeu là, Céline Lebrun est imbattable !

En revanche, ce n'est pas le genre de talent que maîtrise Ghislain Lemaire. Pris dans un mouvement d'arraché en début de combat qui lui coûtait un koka, il ne parvenait pas à refaire son retard et laissait l'Allemand Dimitri Peters passer en quart de finale. Le repêchage, disons-le, est peu probable…

Le koka qu'il fallait


Gévrise Émane a bien géré son combat contre la dangereuse Slovène Sraka, l'une des plus fortes Européennes depuis deux ans. Lançant un morote-gari plein de décision dans la première minute qui lui octroyait un koka, elle se mettait à l'abri sur cette action et passait l'obstacle, la voici en demie… contre la Néerlandaise Bosch, numéro un mondiale.

Pierre Robin revient bien

10h30 - Les choses se précipitent chez les lourds ! Troisième combat de Pierre Robin (+100 kg) et un vrai test encore avec l'excellent Italien Bianchessi, une référence européenne. Le lourd français fait plaisir à tout le monde en laissant une très belle attaque en o-soto-makikomi qui cloue son rival transalpin sur le dos. Bien exécuté ! Et pourquoi pas une nouvelle médaille officielle pour Robin ?

Anne-So, c'est Bryant !


Elle l'avait dit dans les couloirs la veille au soir, la grande Karina Bryant était à court de forme. Elle n'avait pas menti. Jamais elle ne fut en mesure de s'opposer à la dynamique et aux attaques efficaces en mouvements d'épaules et en balayages et crochetages d'Anne-Sophie Mondière. Ko-uchi-barai "dans le temps", seoi-nage et kibisu-gaeshi (saisie du talon) en réaction avant-arrière, une belle gamme technique qui mettait tout le tableau à l'une des meilleurs du monde. La journée des Françaises est bien partie !

Ghislain passe, mais Robin tombe…



Ghislain Lemaire a eu besoin de 6 bonnes minutes pour vaincre le Slovène Ferjan. Un combattant simplement solide sur ses jambes. Il a fini par lui placer un enroulement de type sumi-gaeshi en bout de tapis, après avoir essayé plusieurs fois sans succès. pas trop en danger, mais déjà un combat difficile… Pourtant les choses sérieuses n'arrivent que maintenant ! De quoi peut-être se réveiller…


Robin, les Russes…
On ne se faisait pas trop d'illusion, on avait raison. Pierre Robin a subi rapidement le uchi-mata de Tmenov, un beau mouvement ken-ken que le Français tenta un moment de contrer avant d'être embarqué. Après Mikhaylin aux championnats du monde (défaite sur uchi-mata), voici Tmenov aux Europe (défaite sur uchi-mata). Durs les Russes… Mais les repêchages sont ouverts.

Gévrise, bien lancée

L'Autrichienne Schlagnitweit n'était pas n'importe qui. Elle n'a pourtant pas pesé lourd face à Gévrise qui l'a vite expédiée sur un ko-soto gake avec saisie sur l'autre jambe. Un "gros" ippon qui lance très bien la vice championne du monde française. Le plein de confiance !

Deux premiers tours en lourds réussis !

Anne-Sophie Mondière (+78 kg) n'a pas eu trop de problèmes à régler l'affaire contre une jeune Italienne nouvelle à ce niveau. Athlétique et légère, Torrentini est assez mobile, mais pas assez expérimentée pour la Française. Elle finit par un ippon sur seoi-nage.

En revanche, ce fut plus dur pour Pierre Robin (+100 kg) ! Marqué d'entrée waza-ari par le Lituanien Tomas Vaicekonis, il lui fallait tout le combat courir derrière le score. À 9 secondes de la fin, il parvenait à placer son makikomi pour ippon. Ouf ! Il gagne ainsi le droit de faire face au second tour… au Russe Tamerlan Tmenov, vainqueur facile de l'Italien Bianchessi. Si il passe, ce sera le Néerlandais champion du monde Van Der Geest, ou l'excellent Biélorusse Rybak et son sumi-gaeshi infernal. La médaille, il faudra aller la chercher.

Encore une salve…






On ne s'en lasse pas, encore quelques images de nos athlètes du jour, comme des jours précédents, venus encourager. Salut Lucie, Barbara, Delphine…

Scènes de patinoire…

9h

C'est parti !
On est allé voir discrètement l'échauffement des athlètes français dans la salle prévue à cet effet, une patinoire annexe du "Ice Hall" de Tampere. L'ambiance est bonne et tout le monde mouille la chemise, même Eric Buonomo, l'intendant de l'équipe de France. Et tout va bien du côté des entraîneurs, Christophe massima, Cathy Fleury. Céline Lebrun et Gévrise Émane sont déjà dedans. Allez la France !






Les engagé(e)s de ce dimanche

-70kg : Gévrise Emane
-78kg : Céline Lebrun
+78kg : Anne-Sophie Mondière

-100kg : Ghislain Lemaire
+100kg : Pierre Robin

Encore de belles perspectives de médailles...

samedi, mai 27, 2006

Pour finir, des sourires…


On a croisé Craig Fallon (-60 kg), champion du monde et champion d'Europe, qui nous a dit qu'il craignait de ne pas être en forme, "parce qu'en ce moment, l'entraînement en Angleterre, ce n'est pas terrible". Comme quoi il n'y pas que les Français qui savent se plaindre… Et comme quoi on peut aussi tirer partie d'un entraînement moyen : avec deux médailles d'or, l'Angleterre est plutôt bien partie.



Enfin cela fait plaisir de voir que, même si tout le monde n'a pas de médailles, au moins tout le monde a le sourire… Benjamin Darbelet (-66 kg, 2e) bien encadré par Cyril Soyer (-60 kg) et Delphine Delsalle (-52 kg), non classés.

"Il était trop fort"


Alain Schmitt (-81 kg), revient sur sa place de troisième face au Néerlandais Elmont :

"Il était vraiment plus fort que moi, chaque fois que je posais mes mains, il prenait de la distance et il attaquait avant moi. Quand on n'attaque pas, on ne peut pas faire tomber. Mais globalement, j'étais venu pour m'exprimer, pour faire du judo et j'ai pu le faire. En arrivant en demie, j'ai commencé à penser à la médaille. Peut-être que je n'aurais pas dû…"

Vainqueurs du jour

-57 kg :
B. Harel (FRA)
Une compétition de référence pour Barbara qui s'est élevée très haut aujourd'hui.

-63 kg :
S. Clark (GBR)
L'Anglaise a bel et bien supris Lucie. Dommage…
-81 kg :
S. Shundzikau (BLR)
Formidable compétition de Shundzikau. Mené en finale par l'Italien Maddaloni, il le projette pour ippon sur un uchi-mata parti du sol à la façon de l'Est. Un nouveau "client".
-90 kg :
I. Pershin (RUS)
La "fusée Pershin" a bien eu quelques ratés pour faire face au rythme de l'Espagnol Alarza et il s'est un peu traîné par terre dans la dernière minute. Mais il n'a pas raté l'occasion de planter un waza-ari en uki-waza. Lui aussi est inquiétant pour l'avenir !

"J'ai oublié la finale"


"Je perds rarement en finale et après m'être hissée à ce niveau en battant Scapin, j'ai cru que c'était fait, d'autant plus que je la connaissais bien et que je l'ai battue les dernières fois que nous nous sommes rencontrées. J'ai oublié la finale. Seulement j'avais en face de moi une fille qui voulait la victoire plus que moi. Je me suis fait surprendre… Cela faisait un an que je n'avais pas perdu. Depuis la demi-finale des championnats d'Europe, l'année dernière…"

Lucie, un ton en dessous


Sarah Clark et son entraîneur. L'Anglaise gagne le championnat d'Europe en -63 kg, à la surprise générale…




On n'aura pas deux médailles d'or pour les féminines françaises aujourd'hui. La faute à une Anglaise bien connue de nos services, Sarah Clark, sans grands palmarès (une médaille de bronze européenne en 2004), mais non sans talent et avec la confiance habituelle des combattantes britanniques. Après une très belle journée, elle vient crânement tenter sa chance, brouillant habilement les cartes avec un kumi-kata bien étudié pour gêner la Française et elle y parvient. La Faute aussi à Lucie décosse, qui ne vit pas venir le danger assez tôt. On pressentait qu'elle ne pouvait pas perdre autrement que de cette façon : un shido attrapé en début de combat et jamais rattrapé. C'est ce qui lui est arrivé. Pas franchement à son meilleur niveau, sans doute tendue d'avoir à gagner une médaille d'or, évidente pour tout ceux qui suivent le judo, l'invincible Décosse n'a pas su faire face à cette pression avec assez de relâchement et de vivacité. On l'a retrouvé un peu attentiste et souvement pénalisée… Malgré tout, elle est deuxième combattante continentale et la leçon n'est sans doute pas perdue.