J+2… toujours pas de réseau... mais cela sourit aux Français

Hélas pour vous tous, la technologie et le sens des responsabilités des Brésiliens ne sont pas encore à la hauteur de leur qualité d’accueil. Nous sommes en effet toujours privés du réseau qui nous aurait permis d’alimenter le blog en direct pour vous… C’est donc de retour à l’hôtel, vers deux heures du matin, à cause des horaires étranges pratiqués par l’organisation pour complaire à la télé japonaise (qui a acheté les droits), que nous vous donnons ces quelques informations. Demain est un autre jour… mais on craint fort qu’il ressemble au deux premiers sur le plan de la maîtrise technique. Et tant pis, pour les journalistes qui sont venus de loin, et tant pis pour les amateurs qui attendent chez eux une info…

Vendredi – les tours préliminaires
Trois Français en route pour l’or !

Si Matthieu Dafreville (-90 kg) ratait son entrée en subissant d’entrée la loi du fin technicien italien Roberto Meloni, qui n’était pas troublé par ses sumi-gaeshi et parvenait à le contrer, les autres Français lançait la journée sur un autre registre. Anthony Rodriguez commençait modestement contre un Libanais qui lui résistait quatre minutes avant de subir uchi-mata, montait en puissance en s’appliquant tactiquement contre le Grec Masmanidis, puis réussissait deux contre formidables sur le très costaud Azéri Azizov, puis sur le Coréen Kwoon Young-Woo. Par deux fois ses adversaires crurent le prendre en défaut, mais le français restait bien stable et retournait leur mouvement contre eux. Première demi-finale pour la France.

Les deux féminines du jour étaient deux des cartes maîtresses de l’équipe de France, Gévrise Emane (-70 kg), vice-championne du monde et Lucie Décosse (-63 kg), championne du monde en titre. Gévrise ne donna l’impression d’être en danger que sur son premier tour contre la très forte Allemande Boehm. Mené d’un shido, elle revenait à quinze secondes de la fin avant de marquer son premier yuko dans la foulée par ura-nage en contre. Elle balayait ensuite la Kazakh Zhanzunova par deux waza-ari et un yuko sur morote-gari et seoi-nage avant de s’imposer d’un yuko dès l’entrée du combat par morote-gari sur la jeune Hongroise Meszaros. Et une deuxième demi-finale pour la France !

Et Lucie ? Impeccable ! Un parcours « copieux » avec la Coréenne Kong, très accrocheuse, qu’elle menait de bout en bout, d’abord d’un shido, puis d’un yuko et enfin par ippon sur o-uchi-gari. Encore l’Asie pour suivre avec l’impressionnante Chinoise Xu, droite, puissante et tonique sur ses attaques de jambe… et dans les jambes. Lucie devait rester prudente et vigilante jusuq’au golden score, avant de trouver une lumineuse ouverture sur son sasae qu’elle prépare d’un grand mouvement de rotation des épaules. Prise dans le mouvement, la Chinoise tombait nettement sur le dos. Enfin une vieille connaissance, l’agressive Argentine Krukower, championne du monde en 2003, tentait tout pour battre une nouvelle fois la Française. Longtemps menée d’un shido, elle parvenait à asseoir Lucie et à revenir au score dans les quinze dernières secondes… mais les arbitres revenaient sur cette décision. Lucie enfonçait le clou d’un grand o-uchi-gari psur le gong. Et de trois pour la France !


Demi-finales
-70 kg : Gévrise Emane (FRA) / Maryna Pryscheppa (UKR)
Edith Bosch (NED) / Ronda Roussey (USA)
Un affrontement « classique » qui se dessinne, mais attention à la jeunesse qui monte !

-63 kg : Lucie Décosse (FRA) / Urska Zolnir (SLO)
Druilis Gonzales (CUB) / Ayumi Tanimoto (JPN)
Le carré classique…

-81 kg : Robert Krawczyk (POL) / Tiago Camilo (BRA)
Anthony Rodriguez (FRA) / Euan Burton (GBR)
Une catégorie qui fait des étincelles, en particulier du côté du Brésilien et du Polonais, deux magnifiques judokas.

-90 kg : Mark Huizinga (NED) / Ilias Iliadis (GRE)
Roberto Meloni (ITA) / Irakli Tsirekidze (GEO)
Deux « Géorgiens » possibles en finale (car Iliadis est d’origine géorgienne), où le judo de l’Ouest par deux de ses meilleurs techniciens.