dimanche, janvier 13, 2008

Le bilan de dimanche


-60 kg : Jérôme Guyot (Lagardère Paris Racing)
"Je l'ai toujours battu, mais cette fois, j'ai fait l'erreur de vouloir monter ma main au mauvais moment. Mais c'est un beau judoka, qui monte vraiment depuis quelques temps", analyse élogieuse du perdant, Cyril Soyer — qui montre tout de même, malgré la fatigue du stage au Japon, qu'il est toujours dans la course — sur le jeune vainqueur, Jérôme Guyot qui venait de le propulser sur un sode énorme, comme on aimerait en voir plus souvent. Une belle confirmation d'un jeune talent.
"Après ma finale aux Europe des -23 ans, j'étais venu pour le titre. C'était un combat difficile face à un adversaire également gaucher dont on connait la qualité (Soyer, NDLR), et qui me gêne beaucoup. Je suis super content. Pour le reste, on verra, je vais d'abors savourer."

-66 kg : Jérémy Andrieu
Après un gros parcours, (victoire sur Le Bris et Larose) on sentait venir la confirmation de l'éclosion de Jérémy Andrieu. Pourtant, l'intense sociétaire de Maisons-Alfort s'était blessé à la cheville… dès l'échauffement, et c'est un peu en boitillant qu'il abordait son camarade de club Stéphane Trompille en finale. Bille en tête cependant ! Les deux garçons se rendaient coup sur coup dans un combat très "judo" et agréable à regarder. Après quelques belles tentatives, Andrieu plaçaient un ko-uchi-gari dans le déplacement pour ippon.
Avec deux belle places de trois (où on retrouve David Larose, vainqueur de l'intéressant judoka Axel Kremmer, et Alexandre Cardonnel, qui surprend d'entrée "l'ancien", Laurent Cormao), il y a de la vie dans la catégorie.

-73 kg : Nicolas Mussard
Tout en puissance, Gilles Bonhomme abordait sa finale comme le reste de sa journée. Ses attaques en kata-guruma tout en fixation étaient efficaces contre le Limougeaux Nicolas Mussard, mais à quarante secondes de la fin, celui fixait son bras dans une garde à la géorgienne par dessus le bras et enroulait immédiatement en makikomi pour waza-ari. Gilles Bonhomme ne revenait pas. Pour son premier podium et pour ses 25 ans le même jour, Mussard s'empare de l'or.
"C'est incroyable. c'est le résultat de beaucoup de travail et le déclic après plusieurs tentatives où ça n'est passé loin. Le faait que cette catégorie soir forte aujourd'hui augmente encore mon bonheur."

-70 kg : Lucie Décosse
Duel de reines s'il en est en -70 kg, la championne du monde (française), Gévrise Emane, face à la championne du monde (française), Lucie Décosse. Excusez du peu ! On se demandait si Lucie parviendrait à faire tomberl'indéracinable Emane où si celle-ci allait user la première. Ce fut le premier scénario ! Dans les premières secondes, un o-uchi-gari ken-ken magnifique transperçait Gévrise pour waza-ari. Le reste n'était que formalité. Un beau moment, fini par une étreinte sympathique entre ces deux superbes championnes.

-78 kg : Lucie Louette
Sans doute la catégorie la plus intense, car la plus chargée d'enjeu et la finale la plus intense, car elle aussi chargée d'enjeu. Débarassée de Céline Lebrun, Stéphanie Possamai allait-elle affirmer son autorité sur la catégorie ? Après un magnifique ippon contre Lebrun, Lucie Louette allait-elle être jusqu'au bout la trouble-fête du jour ? C'est elle qui abordait avec le plus d'autorité un combat tout en puissance et en jeu de garde qui finissait par s'égaliser, et à s'enliser. Au golden score, Louette était encore la plus active et ses son seoi-nage, rapide et dangereux, qui finissait par faire "craquer" la défense de la médaillée mondiale. Attention, quelque chose se prépare en -78 kg !
"Je suis contente, je venais avec l'ambition du titre. Ce soir, je suis la n°1, mais il reste cnore beaucoup d'échéances. j'ai progressé dans mon judo, physiquement aussi et ceci explique sans doute cela. Je vais savourer et me tourner vers Paris. Si je gagne là-bas, je pourrai regarder vers les JO"

+78 kg : Ketty Mathé
Impressionnante ! Toujours junior, la Bretonne Ketty Mathé (désormais licencié à Ste Geneviève Sport) a réglé ce championnat de France comme une (très) grande, en surclassant la grande et solide Rebecca Ramanich. Une pénalité d'abord puis un yuko en contre avant un grand tsuri-goshi pour ippon qui décrochait Rebecca du sol. La challenger numéro un d'Anne-Sophie Mondière, c'est désormais elle.